dimanche 12 décembre 2010

"Pilav" d’hiver à Galatasaray


Pendant que les vieux enfants s’amusent sur le « grand cour » en disputant une rencontre vétérans professionnels contre vétérans amateurs, histoire d’oublier un peu les cruelles déceptions que leur inflige l’équipe officielle, je pars pour une nostalgique promenade dans Beyoğlu… Le ciel s’est dégagé depuis hier mais il fait frisquet…


En face, dans l’ancien bâtiment historique du bureau de poste restauré s’est installé Galatasaray Merkezi, centre culturel si j’en crois l’affiche qui annonce les séances de cinéma. Au programme une rétrospective des films de Reha Erdem (ancien élève du lycée).

L’intérieur semble avoir subi un sérieux lifting et l’immense salle aux grands comptoirs vieillots de bois cirés où j’ai longtemps posté mon courrier à destination de la France, n’est plus qu’un souvenir… Il en reste quand même au moins un avec une petite plaque sur laquelle est inscrit “mektup”…

Un peu plus loin, du même côté, la mythique pâtisserie Inci fait de la résistance, coincée entre les façades galeuses des boutiques qui ont consenti à baisser le rideau. Le lieu a pourtant accueilli des générations de gourmands et de gourmets qui n’auraient pour rien au monde dégusté d’autres profiteroles, d’autres palmiers, d’autres pâtes de coings…



Mais le verdict va tomber en février parait-il (voir le reportage de Nathalie Ritzmann) et Inci risque bien de disparaitre car ailleurs ce ne sera plus pareil… Si Inci devait partir, je ne vois qu’un lieu digne de son prestigieux renom : les locaux de l’historique pâtisserie Markiz aujourd’hui défigurée par les affreuses enseignes d’un banal fastfood.

Saray, le muhalebici de la rue d’Istiklal a bien réussi sa reconversion… Lui aussi a dû s’exiler suite au plan de reconstruction de la bâtisse qui abritera bientôt Virgin. Maintenant de l’autre côté de la rue, ses salons sur quatre niveaux ne désemplissent pas. Il est resté une halte incontournable pour se restaurer sans chichi d’un tavuklu pilav (riz au poulet) ou d’un menemen (genre d’omelette aux tomates et poivrons) … ou combler sans retard une urgente carence en glucides…

Mes préférences vont au kazandibi (fond de la marmite) et au ayva tatlısı (dessert de coings)… mais il y en a bien d’autres et en particulier le fameux aşure, incontournable aujourd’hui !
Kazandibi

Ayva tatlısı

Aşure
Mais on m’attend pour immortaliser la rencontre du jour et je reviens donc sur mes pas avec l’intention de m’attarder un peu dans les jardins du lycée. Si vous voulez me suivre, la visite panoramique est ici.

Sur un banc, un autre genre de rencontre...

Tombeau de Gül Baba
Les joueurs infatigables sont prêts pour la pose ! Score honorable 5-5 match nul ! Tout le monde est content!

Le pilav n’est qu’un des nombreux prétextes pour se retrouver entre « anciens »… Et si on retournait du coté de Saray ?

Un menemen

Un kazandibi saupoudré de canelle?

Ou un aşure?

2 commentaires:

  1. Oh j'ai faimmmmmmmmmmmmm !!!

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  2. Oui, ces adresses la, je les connais et j'y avais mes habitudes! De voir les photos me remets l'eau à la bouche...

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