dimanche 27 février 2011

« Femmes d’hier et d’aujourd’hui » du 8 au 30 mars à Mardin

“10 Kadın Sanatçı İnisiyatifi” est un mouvement artistique né en 2010 de la rencontre de 10 femmes désireuses de faire reconnaître la diversité de leur interprétation artistique mêlant les techniques traditionnelles et contemporaines autour d’un projet commun : promouvoir en Turquie et ailleurs les particularités régionales de ce pays mosaïque en déclinant, avec une sensibilité propre à chacune, des thèmes universels qui ont émergé il y a des milliers d’années sur un territoire occupé par les premières civilisations.

Patchwork d'une sélection des oeuvres présentées à Mardin 

Cette « initiative », pour reprendre le vocable qu’elles ont choisi, ne s’enferme pas dans l’exploration des oppressions subies par les femmes mais se propose plutôt de mettre en lumière la fantastique énergie qu’elles déploient au quotidien et leur capacité créative qui, loin d’être muselée par ces activités répétitives souvent dévalorisées, arrive à s’épanouir.

Faire reconnaître par la communauté des artistes, faire partager au plus grand nombre cette évidence, influencer les mentalités en élargissant les horizons temporel et géographique sont les objectifs de ce projet.

La première exposition collective a eu lieu en juillet 2010 à la galerie Nakkaş à Istanbul et la seconde est programmée pour mars 2011 à Mardin dans la galerie d’art de la préfecture.

Invitation

La ville de Mardin située dans le sud-est anatolien se prête tout particulièrement à cette exposition qui s’inscrit dans le projet préfectoral de mise en valeur du riche patrimoine culturel de la région.

En ravivant les thèmes liés à la nature, la fertilité, la maternité et la productivité humaine, les 10 artistes, comme les 10 doigts de nos mains, réveilleront des légendes mythologiques et des croyances ancestrales.
A Mardin, on redécouvrira la légendaire Şahmeran ou bien encore l’amulette protectrice (khamsa ou hamsa), désignant le chiffre 5 en arabe et en hébreu, représenté par une main, dont la symbolique ne peut pas se réduire à la main de Fatima (fille du prophète Mahomet) ou à celle de Myriam (sœur de Moïse et Aaron) puisque dans toutes les confessions religieuses au Proche-Orient et en Afrique du Nord, elle est, soit tolérée en étant assimilée à "La protection divine", soit honnie comme résidu de superstition indigne d’un vrai croyant.

Ce qui n’empêche pas les femmes d'aujourd'hui d’intégrer aux traditions locales ces talismans, protecteurs depuis la nuit des temps, qui matérialisent peut être encore leur sentiment d’insécurité ou de précarité et leur volonté d’y faire face.

Le vernissage de l’exposition “Zaman İçinde Kadın” aura lieu à partir de 17h, le mardi 8 mars 2011, Journée Internationale des Femmes, et ce n’est pas un hasard.

Birsen Apça, Müjgan Atukalp, Gül Bolulu, Dilek Kaur, Filiz Kutlar, Feyza Oyat, Seher Özinan, Deniz Pireci, Siren Üstündağ et Pınar Yazkaç, vous invitent dans leur voyage coloré à travers les âges et les cultures.

Entrée libre

jeudi 24 février 2011

Le marché des pigeons au palais de Tekfur

Des écrits récents mentionnant une restauration en cours, nous avions ce dimanche là, le vague espoir que le palais de Constantin Porphyrogénète (Tekfur sarayı) soit redevenu accessible…


De cette bâtisse enclavée dans les murailles byzantines et qui faisait partie de l’ensemble impérial des Blachernes, il ne reste que les murs extérieurs qui n’ont pas beaucoup changé d’aspect depuis 20 ans mais dont la porte est maintenant close. La toiture, les charpentes, et les décorations intérieures ont bien évidemment disparues depuis longtemps. Les croisées avaient déjà contribué largement au saccage des lieux avant l’arrivée des ottomans. Mais la possibilité de se trouver dans les murs aidait l’imagination à recomposer les décors de colonnades et de mosaïques du temps des derniers empereurs byzantins… à entendre les barrissements des éléphants qui furent hébergés ici… à suivre l’activité d’une faïencerie délocalisée d’Iznik qui produisit entre ces murs au début du 18e siècle des carreaux destinés à décorer l’intérieur de la mosquée Yeni Valide d’Üsküdar… Il faut se contenter aujourd’hui de quelques photos des façades de briques et de pierres.



Mais avant d’y arriver, en longeant les remparts, une certaine fébrilité était décelable aux alentours. Des hommes avec d’étranges petites boites ou des cartons se hâtaient vers un lieu précis… en direction du palais de Tekfur, comme nous. Et en effet tout près du palais, sur une sorte de terrain vague aménagé régnait une intense activité, un rassemblement masculin pour un marché bien particulier : le commerce des pigeons.


Comme la plupart des Parisiens, je n’ai pas de tendresse particulière pour ces oiseaux envahissants, pollueurs de monuments. L’indulgence et même la sympathie que leur manifestent les stambouliotes n’ont pas été contagieuses. Je me suis juste habituée à porter un regard un peu moins désapprobateur sur les marchands de graines de la place de Beyazıt ou d’Eminönü (en considérant l’indispensable activité rémunératrice pour les marchands mais en restant indifférente à l’alimentation des pigeons citadins qui se débrouillent très bien tout seul.)


De l’utilité de ces volatiles je ne reconnaissais que celle des pigeons voyageurs.
Les Turcs en maîtrisent l'élevage depuis très longtemps et dans des temps reculés où la communication ne passait pas par les GSM, leur colombophilie palliait avantageusement l’absence de technologie pour la transmission d’informations… Les pigeons portaient les messages à des centaines de kilomètres, des milliers dit-on, pour rejoindre leur pigeonnier d’origine. Ce que l’on sait moins, et que je viens de découvrir au palais de Tekfur, c’est que la colombiculture (élevage des pigeons de vol) est une autre spécialité traditionnelle. Une passion qui a traversé les siècles et s’exprime dans l’élevage, la sélection et l’entrainement de pigeons naturellement aptes aux prouesses acrobatiques dont certains spécimens font la fierté de leurs propriétaires.

Une liste non exhaustive que je vous livre ici d’après les parcimonieuses informations recueillies et en l’absence de toute exécution spectaculaire sur place:
Le claqueur de Mardin (taklaci) qui bat des ailes bruyamment pour annoncer les culbutes ascensionnelles qu’il va exécuter.
Des pigeons dits rouleurs (de Bursa ou d’Izmir), et d’autres dits plongeurs font leurs démonstrations en descente, dont une race surnommée "kelekek" car son vol évoque celui du papillon et un "dönek" qui plonge en vrille les ailes ouvertes.


Les pattes sont souvent emplumées. Certains ont une huppe sur la tête. Les variétés de couleurs sont surprenantes. Reconnaissons qu’ils ont fière allure. Certains spécimens valent une petite fortune. Il existe des concours et des championnats pour évaluer les performances et récompenser les éleveurs. L’acquisition d’un de ces supposés oiseaux rares est accompagnée, il va sans dire, d’un long et très sérieux cérémonial de marchandage qui suit un examen très minutieux de la morphologie de l’oiseau dont dépendra les supputations sur ses aptitudes à réaliser les figures spectaculaires tant attendues.





lundi 21 février 2011

De chaque côté du boulevard Atatürk (2)

Sur la droite en montant le boulevard, c’est un vaste chantier qui attire l’attention. Les tôles ondulées qui en interdisent l’accès ne dissimulent pas grand-chose de l’imposante construction byzantine. C’est la plus grande des citernes en surface existant à Istanbul. Datée du 12e siècle, elle s’étire le long du boulevard sur 50m de long et 20m de large. Laissée à l’abandon pendant 200 ans, elle est en restauration depuis 2007. Il était prévu que ce lieu serve de salon d’exposition pour la 12e Biennale d’Art Contemporain d’Istanbul (septembre-octobre 2010) mais la 13e ne s’y déroulera probablement pas non plus car les travaux entrepris semblent aujourd’hui se poursuivre au ralenti.



La citerne Theotokos Pantokrator connue sous le nom de Zeyrek sarnıcı se trouve en effet dans le quartier de Zeyrek du nom d’un théologien Molla Zeyrek Mehmet Efendi qui enseigna dans l’ancien monastère transformé en medrese après la prise de Constantinople.
La réhabilitation du quartier a été entreprise il y a quelques années. Des maisons en bois ont été restaurées, puis la suite du projet est resté dans les cartons paraît-il. Il faut préciser qu’il excluait le maintien des populations en place et était fortement orienté vers une vocation touristico-culturelle sans caractère social.


L’UNESCO a exprimé des réticences et avancé des conditions pour soutenir le projet telles que l’intégration des habitants avec une amélioration de leurs conditions de vie et des garanties pour la qualité architecturale des interventions, suivant en cela les consignes et recommandations émises par Henri Prost il y a plus de 70 ans, qui préconisait de sauvegarder l’habitat et les activités traditionnels des quartiers. Ce qui a eu pour conséquence de réduire l’enthousiasme des "mécènes" du secteur privé et une provisoire interruption qui risque de durer…
Aux alentours, rares sont les habitations restaurées mais nombreux les anciens konak en ruines.




Dans les ruelles, les gamins continuent de jouer au foot, tandis que d’autres se prennent d’affection pour une petite chèvre…


Par contre une certaine activité règne tout près de là concernant la Zeyrek camii ancienne église byzantine convertie aussi en mosquée après la conquête. Ce lieu de culte faisait partie d’un des plus grands complexes monastiques byzantins. Il fut fondé par Jean II Comnène (1118-1143) et était composé de deux églises réunies par une chapelle et de nombreuses dépendances dont un hospice.

 En avril 2010

En avril 2010

La mosquée se trouverait dans l'ancienne église de la Panaghia Eleousa, (la Miséricordieuse), dont la coupole est plus haute que celle de l’église du Christ Pantocrator (le Tout Puissant). Mais pour le moment la visite n’est pas d’actualité car nul ne sait dans combien de temps se termineront les travaux.
En février 2011
Du très chic café-restaurant « Zeyrekhane », réalisé dans le cadre du projet "Istanbul, ville musée" et occupant une bâtisse historique du complexe monastique reconverti, la vue est superbe.


Au pied de l’aqueduc, une autre restauration est en cours. Celle d’une medresa du 17e siècle qui abrita successivement au 20e siècle le musée de la caricature puis un atelier de gravures.




dimanche 20 février 2011

De chaque côté du boulevard Atatürk (1)

Enjambé par l’aqueduc de Valens qui alimenta en eau aussi bien les palais byzantins qu’ottomans, l’Atatürk Bulvarı, large de 50m et reliant la Corne d’Or aux rives de la Marmara, a été réalisé suivant le tracé défini par Henri Prost, le célèbre architecte et urbaniste français, chargé par Mustafa Kemal de réorganiser la ville d’Istanbul afin de l’adapter aux conditions de la vie moderne tout en préservant son patrimoine multiculturel.


Nous leur devons cette vision d’une ville magique à la silhouette caractéristique et le boulevard contribue grandement à l’accessibilité visuelle de nombreux monuments historiques.


Sur la gauche en venant du pont, dominent la grandiose Süleymaniye et après l’aqueduc la plus modeste mais remarquable Şehzade camii mais on peut aussi y découvrir des églises byzantines reconverties en mosquées.


Vefa Kilise camii (ou Molla Gürani camii) est l'ancienne église Saint Théodore. Elle aurait été construite entre le 11e et 13e siècle et fut convertie en mosquée par le théologien Molla Gürani peu après la conquête de Constantinople. Ce petit édifice porte encore des traces de mosaïques, de fresques et de sculptures.


Grappes de raisins sur les chapiteaux des colonnes
Au pied de l’aqueduc, Kalenderhane camii est l'ancienne église Theotokos Kyriotissa construite au 10e siècle. Une première construction daterait du 6e siècle et aurait fait partie de l'ancien monastère du Christ Akataleptos. Pendant l’occupation de Constantinople par les Croisés en 1204, l'église fut consacrée au culte latin durant une cinquantaine d'années. Les fresques retrouvées dateraient de cette époque dont une, retraçant la vie de Saint François d'Assise, se trouve maintenant au musée archéologique. Il arrive que le gardien des lieux consente à ouvrir quelques instants la porte d’une chapelle latérale pour faire entrevoir des vestiges de fresques dans la pénombre.







Peu après la conquête, elle servit d’hospice aux derviches errants de l’ordre des Kalender*, à la réputation sulfureuse, servant dans l’armée ottomane. Elle ne fut transformée en mosquée qu’au 18e siècle par un grand eunuque du sérail, Beşir Ağa, mais conserva le nom de ses précédents occupants. Les panneaux de marbre du 12e siècle décorent aujourd’hui encore la salle de prière.


* Pour en savoir plus sur les différents ordres de derviches, lire : Nedim Gürsel, Sept derviches, Seuil 2010

Et puisque c'est tout près, profitons-en pour aller boire un verre de boza avec des leblebi tout chauds!

vendredi 18 février 2011

Le hammam de Tahtakale

En attendant la réouverture, sur la place Sultanahmet, du hammam de Roxelane (Haseki Hürrem hamamı – 1556, Mimar Sinan) actuellement en restauration et qui abritait ces dernières années le centre culturel d’art du tapis, d’autres hammams reconvertis avec plus ou moins de bonheur offrent la possibilité d’admirer leur architecture.
Tout comme celui de Mahmut Pacha, le hammam de Tahtakale, tout près de la mosquée Rüstem pacha, est un exemple des premières constructions ottomanes à Istanbul. Il fut édifié probablement par le même architecte (Atik Sinan) en 1460 pour les hauts dignitaires de la cour de Mehmet II. Dans les années 1980 il servit de dépôt frigorifique et fut restauré de 1989 à 1993. Il n’est accessible que depuis 2003, mais les projets touristiques ont été abandonnés. Même le café, ouvert quelques années, a apparemment fermé ses portes. La visite est cependant possible.
  
Au dernier étage sous la grande coupole, un atelier de réhabilitation de vieux tapis et kilims est installé. Un artisan y produit des sortes de patchworks destinés principalement à l’exportation.

mercredi 16 février 2011

Les "tuvalet" du hammam de Mahmutpaşa

Je vous avais signalé le hammam de Mahmut Pacha reconverti depuis longtemps en marché couvert, mais il y avait des années que je n’y étais plus entrée. Encombrée de marchandises diverses, l’architecture se laisse deviner à grand peine et il faudrait une imagination effrénée pour se sentir envelopper des nuages de vapeurs et des effluves parfumées d’antan. On passe de salles en salles sans presque s’en apercevoir et même la gigantesque coupole arriverait à se faire oublier sans l’intervention d’un personnage étonnant.


Le préposé à la propreté des lieux est si fier de ses « tuvalet » qu’il vous invite à les fréquenter d’un ton affable sans omettre auparavant de vous faire un rapide historique du bâtiment. Pour ne pas le froisser on obtempère en déposant 75 kuruş dans la coupelle et là, surprise ! Un gazouillis d’oiseaux vous accueille, des spots disco colorent une petite coupole en complément d'un éclairage mélangeant audacieusement les styles, des faux poissons montent et descendent dans des aquariums luminescents et en prime, les règles d’hygiène élémentaire sont respectées. En sortant vous aurez même droit à quelques gouttes d’eau de Cologne au creux de la main… Un geste traditionnel qui me rappelle mon arrivée en Turquie, mais qui a tendance à disparaître à Istanbul … Par contre, la gentillesse et la fantaisie se manifestent encore, même dans les endroits les plus inattendus !


mardi 15 février 2011

Grand bazar (Kapalıçarşı)


On ne s’en lasse pas. Périodiquement ça nous reprend, même en dehors des services commandés à la demande des amis ou cousins de passage. Et si on allait au grand bazar ? On y a tous ses habitudes, ses coups de cœur pour des cuivres, des tissus, des céramiques et autres babioles ou objets précieux, que l’on trouve à profusion dans les kilomètres d’allées, dans les milliers de boutiques de ce lieu incomparable.
Déambuler sans but précis au hasard des trouvailles est un plaisir, mais se laisser guider et avoir la surprise de découvrir ce devant quoi on était passé des dizaines de fois sans le voir, en est un autre. Tout connaître est impossible, il faudrait arpenter les allées pendant des semaines… et encore ! D’où l’intérêt de s’y rendre à plusieurs pour partager ses adresses ou en ajouter d’autres dans son carnet.


Se repérer rapidement dans ce labyrinthe semble un exploit méritoire aux yeux des plus récents stambouliotes, mais avouons que cela s’apprend plutôt en solitaire, après s’être lamentablement perdu à la recherche de l’échoppe attirant toutes nos convoitises.

Loin des vitrines luxueuses des marchands de tapis et des orfèvres, concentrons nos explorations du coté de Yağlıkçılar Caddesi. Tout au bout, vers la porte Örücüler, Engin tekstil, offre une débauche de tissus anciens et récents. Des couleurs vives, des pastels ou des écrus, des motifs originaux tissés ou brodés pour donner envie de s’improviser décoratrice d’intérieur… ou simplement acquérir l’un des nombreux « peştemal » (une collection regroupant toutes les variétés régionales) ou autre accessoire pour le bain… ou bien encore le fameux châle désigné curieusement d’un nom de pâtisserie, « şekerpare », par le maitre des lieux : Süleyman Ertaş. Et si vous y passez le jour de votre anniversaire, vous aurez droit au cadeau de la maison : une réduction de 20% sur vos achats ! Engin Tekstil: Yağlıkçılar Cad. No1, http://www.egintekstil.com/




Une autre adresse pour nappes et couvre-lits : Anı Kumaş : Yorgancılar Cad. No14, (0212 527 34 82). La patience et la gentillesse du couple qui tient cette boutique n’ont pas failli depuis que je les connais.


Mais revenons dans la Yağlıkçılar Cad. Au No 54, Selvi expose de jolies céramiques sans prétention, que le vendeur a l’honnêteté de ne pas vous présenter comme une production prestigieuse.


Dans la cour du « Cebeci han », il y a des pièces intéressantes pour les amateurs de cuivres anciens ou récents, plateaux, aiguières (ibrik) ou autres récipients et ustensiles aux formes élégantes et la possibilité de les faire polir ou étamer suivant vos préférences. Kardeşler: Tevfik et Nizam Çolak, Yağlıkçılar Cad. Cebeci Han No39, (0212 526 18 31 ou 0212 512 77 21)


Dans le Cebeci han, un autre magasin
Avant de quitter le han, pourquoi ne pas faire une pause-déjeuner au restaurant Pedaliza : Kapalıçarşı Yağlıkçılar Cad. Cebeci Han No.55 (0212 527 45 82). Vous y côtoierez des habitués qui savourent les plats du jour. Et pour ceux qui s’interrogent sur ce nom qui semble évoquer un célèbre tableau du Louvre, on précisera que ce n’est pas une déformation fantaisiste de « Mona Lisa » mais un vocable d’origine grecque désignant un papillon de nuit… Incongru pour un restaurant qui n’ouvre ses portes que la journée !


samedi 12 février 2011

Contrastes et fantaisies

Déambuler dans les lieux historiques d’Istanbul offre parfois des surprises !

Ce jour là, dans les jardins de la mosquée bleue et pour décor la rose Sainte Sophie, un Nasrettin Hodja échappé d’un livre d’images se promène et côtoie sans façon de jeunes lycéens en vacances… Un détail permet de replacer l’instant dans le contexte contemporain de la technologie omniprésente !


 
Un autre jour, alors que le ciel lumineux incite à une marche vivifiante le long du Bosphore, que les mouettes se chamaillent et que les énormes tankers et autres navires cargo défilent sous le pont Fatih Sultan Mehmet, on surprend les janissaires envahissant pacifiquement la forteresse de Roumélie à grand renfort de tambours, fifres et cymbales…




Mais nous n’assisterons pas au concert martial (mehter). Ces messieurs se sont déplacés pour le tournage d’une série télévisée pseudo-historique… Moustaches authentiques à l’appui!