lundi 29 mars 2010

Une autre citerne byzantine…


L’autre jour, une fois de plus en balade du coté de Sultanahmet, je suis partie à la découverte d’une autre citerne byzantine…
Parfois citée sous le nom de Nakılbent Sarnıcı et construite au 6e siècle, elle est connue actuellement sous le nom de Nakkaş sarnıcı car elle se situe au sous sol du luxueux magasin de tapis, bijoux et céramiques à l’enseigne «Nakkaş», derrière la mosquée bleue.
Elle a été restaurée et abrite depuis 2005 une galerie d’art.
En ce moment quelques pièces de céramiques d’Iznik de facture contemporaine sont exposées en ce lieu. Les motifs ottomans vont à la rencontre des feuilles d’acanthe des colonnes et des pilliers massifs en briques soutenant les voutes byzantines… Mélange de civilisations qu’Istanbul expose sans prétention aux regards des curieux à la recherche de ses petits trésors cachés.
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Un « sons et lumières » discret accompagne la visite…
Le résultat de la photographie-amateur est décevant… Le mieux c’est d’aller y faire un tour…


Parfois la galerie expose aussi des peintures pour de très courtes périodes car l’humidité ambiante risque de les endommager.

Bien que le magasin « Nakkaş » soit à l’origine un spécialiste des tapis, une salle est cependant consacrée à la céramique et l’on y trouve des pièces de qualité… pas vraiment bon marché ! Mais on peut se contenter d’une photo…

*Nakkaş est un mot ottoman que l’on peut traduire par peintre-dessinateur. C’est le créateur des motifs de tapis, d’orfèvrerie, des décors de céramiques.

Lire aussi:

Exposition « Témoins Silencieux du Néolithique aux Seldjoukides »

La citerne de Philoxenus... et celle de Théodose

Inspiration des artistes d'Iznik: La jacinthe

Dans la seconde moitié du 16e siècle l’art impérial est à son apogée et les artistes d’Iznik déploient leur talent dans les représentations de motifs floraux.

La jacinthe devient l’une des fleurs emblématiques de l'art ottoman en association avec l’œillet, la tulipe et l’églantine.








Elle est en ce moment la reine des massifs, avant de laisser la place aux millions de tulipes…

samedi 27 mars 2010

Gisèle: le café littéraire et la sortie de son nouveau livre, "Mes Istamboulines".

A l’initiative de l’Institut Français d’Istanbul et de l’Université Galatasaray, Gisèle nous a entrainés, ce samedi au café Bordeaux, dans un voyage en Orient passionnant sur les traces de quelques voyageurs célèbres du 19e siècle.
Les écrivains, Lamartine, Flaubert, Nerval et Gauthier ont tous séjourné à Istanbul. Leurs souvenirs sont consignés dans leurs récits de voyages ou évoqués dans leurs romans.

Nous avons également fait la connaissance de Marie Léra, née Marie Héliard, journaliste, écrivain, surtout connue pour son ouvrage : Le secret des désenchantées, publié en 1923 sous le pseudonyme de Marc Hélys. Elle raconte comment le succès littéraire de Pierre Loti : Les désenchantées, résulte d'une supercherie dont elle fut l'auteur.
Elle s'intéressa au féminisme dans plusieurs pays étrangers.
En 1906, elle publia : A travers le féminisme en Suède, puis en 1908, Le Jardin fermé qui traite de la condition féminine en Turquie, en ce début de 20e siècle.
Les éditions Gita envisage de rééditer en septembre 2010 cet ouvrage aujourd’hui quasi introuvable.

Ce bien enrichissant café littéraire a réunit une vingtaine d’auditeurs captivés qui n’ont pas regretté le déplacement.

Gisèle a confirmé la sortie, le 7 avril 2010, de son nouveau livre constitué d’essais, récits et nouvelles, Mes Istamboulines.

Dans la préface, l’auteur le définit ainsi :
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«Il est celui d’une passionnée de littérature qui a porté soudain un regard émerveillé sur la cité légendaire dont elle avait rêvé longtemps à travers les pages des livres et s’est alors mise en quête de ses lieux et personnages.
Celui d’une étrangère qui a quitté sa ville natale et a tenté de s’enraciner dans une autre terre, qui a dû apprendre, parfois avec difficulté, la langue et les coutumes de son pays d’adoption.
Il est celui d’une femme qui a vécu, s’est mariée, a élevé ses enfants dans une culture autre que la sienne, en tentant de s’enrichir de cette différence tout en préservant sa propre identité.»

En vente en français à partir du 7 avril chez Efy, Robinson, Istiklal Kitabevi, Ada, Istanbul Kitapcısı.
Version turque quelques semaines plus tard dans toutes les librairies.



jeudi 4 mars 2010

La statue de la place de la Nation


C’est plutôt cette place... sa station de métro et sa célèbre statue que j’ai quotidiennement l’occasion de voir en ce moment.... Une tout autre allure evidemment !
«Le Triomphe de la République» est un ensemble de bronze réalisé pour la ville de Paris par le sculpteur Jules Dalou, ancien communard et républicain convaincu. Une version en plâtre peint est inaugurée à l’occasion du centenaire de la Révolution française en 1889. La réalisation du bronze et son installation au centre de la place de la Nation, dénommée précédemment « place du trône renversé », seront effectives 10 ans plus tard.
Le groupe de personnages représente La République au sommet d'un char tiré par deux lions et encadrée par des figures allégoriques : le Génie de la Liberté guidant le char, le Travail symbolisé par un forgeron qui pousse le char, aidé par l'allégorie de la Justice. La Paix clôt le cortège en semant des fruits, symboles de prospérité. Des enfants accompagnent les figures principales. A l'origine, le groupe était entouré d'un bassin qui a été supprimé lors des travaux du RER durant les années 1960. Dans le bassin baignaient des crocodiles de bronze représentant les ennemis de La République. Que sont-ils devenus?
La statue semble vouloir s’élancer vers la place de la Bastille, et a donné un élan exemplaire à des générations de manifestants…