lundi 30 novembre 2009

Escapade à Edirne

Revoir la Selimiye, c’était au projet depuis quelques temps…
Les jours fériés du Bayram nous en ont donné l’occasion.
Edirne est à environ 2h d’Istanbul par l’autoroute. L’aller-retour dans la journée est donc possible pour apprécier le chef d’œuvre de Koca Mimar.
Sinan, Le Grand Architecte, a vécu pendant la période qui a constitué l'âge d'or ottoman. Né le 15 avril 1489 à Kayseri et mort le 17 juillet 1588 à Istanbul, il a réalisé, durant sa longue vie, des travaux en tant que premier architecte sous le règne de trois souverains: Soliman Ier le Magnifique, Selim II et Murad III.
Son rôle fut considérable dans la conception et la mise en œuvre de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux symbolisant la puissance de l'Empire.
Rarement satisfait de ses réalisations, il chercha toute sa vie la perfection. Mais lui-même considérait la réalisation de la Mosquée Selimiye comme un travail de maître.

Le brouillard qui enveloppe Edirne à notre arrivée dans la ville est tel qu’on ne voit pas les 4 minarets de la mosquée qui fut édifiée de 1566 à 1574 pour le Sultan Selim II… il va falloir attendre pour découvrir leur élégance… et leurs 70m et quelques… qui s’élancent vers le ciel.
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L’intérieur ne manque pas d’attrait de toute façon… Grandiose, magnifique, tous les superlatifs viennent à l’esprit pour qualifier la grande coupole d’un diamètre de plus de 31m, l’impression d’espace, de clarté que les huit piliers qui la soutiennent, n’arrivent pas à limiter… les dimensions de Sainte-Sophie sont dépassées.

La lumière pénètre à flot par des centaines d’ouvertures aux vitraux incolores aux niveaux supérieurs, colorés pour ceux qui se trouvent au niveau inférieur.

Les éléments décoratifs soulignent sans alourdir l’espace…

La dentelle de pierre du minbar est remarquable


























Les panneaux de céramique d’Iznik admirables décorent les arcades…


Appliqué sur l’un des écoinçons, un superbe « arbre de vie » attire l’attention, sur l'autre, ce sont des motifs rumi-hatayi.


Le brouillard s’obstinant à nous boucher la vue, nous nous dirigeons vers la mosquée aux trois balcons, Uç şerefli camii, construite en 1447 sous le règne du sultan Murat II.
Elle prend son nom des 3 balcons du plus haut de ses 4 minarets tous différents, dont l’un est torsadé. Trois escaliers différents mènent à chacun des balcons. (Une idée reprise par Sinan dans la construction des minarets de la Selimiye).
C’est la première mosquée ottomane coiffée d’une coupole centrale. Ce qui deviendra une caractéristique de la période classique. La salle de prière est de forme rectangulaire prononcée et remarquable.
Le nom de l’architecte n’est pas connu mais des textes mentionnent qu’il serait originaire de Konya et qu’il aurait été paralysé des mains et des pieds.












































Le Caravansérail construit en 1554 par Mimar Sinan, à la demande de Rüstem Pacha, puissant vizir de Soliman le Magnifique a été restauré en 1972 pour devenir un hôtel.
Il y a 39 chambres au premier étage, et 41 chambres au deuxième étage.



Aux alentours du bazar d’Edirne, datant du XVe siècle, dont les portes étaient closes pendant ces jours fériés, de nombreux marchands ont installé à même le sol, leurs corbeilles de savons colorés.



















Nous avons erré longtemps dans les rues à la recherche d’autre chose que la spécialité culinaire locale : le foie frit avec accompagnement de tomates et oignons. Difficile de faire accepter ici que vous n’appréciez pas vraiment ce met de choix…
Apres avoir enfin déniché un köfeci nous avons gouté au helva delicieux d’un fabricant à l’ancienne mode : "Hesatlar helva" qui vend sa production dans la rue piétonne d’Edirne.
























Il est temps de découvrir enfin la silhouette de la mosquée de Selim - puisque la brume a enfin consenti à ne plus nous cacher ses quatre minarets à 3 balcons (Şerefe) installés sur les quatre côtés de la plateforme carrée et qui s’élancent maintenant vers le ciel bleu - et s’émerveiller encore du génie de Mimar Sinan qui a su intégrer, assimiler les influences byzantines, iraniennes et qui a eu le talent d'interpréter l'héritage reçu de l'Anatolie pour en faire une synthèse d’éléments architecturaux typiquement ottomans, en fixer les règles et la structure de l'époque classique avec ses proportions et ses ornements caractéristiques....





La visite du complexe religieux de Beyazıt II construit en 1484-85, avec le Musée de l'Histoire de la Psychiatrie sera pour une autre fois. Les méthodes de soins appliquées à cette époque méritent une attention toute particulière.
http://www.kultur.gov.tr/FR/Genel/BelgeGoster.aspx?4C64CBA40EAEACBD6407999D5EC50F89F973CA0C42468A31

Nous quittons Edirne sans avoir eu le temps de découvrir tous les vestiges de l’ancienne capitale ottomane (de 1367 à 1458). Nous reviendrons quand les jours seront plus longs…


mercredi 25 novembre 2009

Boza - Boisson de l'hiver

Un appel un peu rauque, à la nuit tombée… C’est un vendeur ambulant qui porte dans les rues sombres sa provision de boza. Vous pouvez l‘entendre encore aujourd’hui, dans certains quartiers. Il nous prévient de l’arrivée de l’hiver dès la mi-novembre et continuera de lancer son cri chaque soir… booozaaa… jusqu’au printemps !
La boisson qu’il vous propose était connue des peuples d’Asie Mineure, il y a probablement 8 mille ans et dès le IVe siècle avant J.C. Xénophon y fait allusion, en précisant que la conservation se fait par enfouissement de pot en terre contenant la boisson fermentée.
Elle fut très appréciée des ottomans et on en retrouve la trace dans les livres de compte de tout l’empire. En 1635, on recensait à Istanbul, 300 boutiques de boza où travaillaient pas moins de 1000 personnes à sa fabrication. Il est précisé qu’il y a 40 autres boutiques où l’on fabrique une autre sorte de boza non alcoolisée avec du millet de Tekirdağ.
En effet, si le procédé de fabrication ne varie pas beaucoup, les céréales utilisées diffèrent au cours du temps et suivants les zones géographiques de l’empire : millet (darı), blé (buğday), riz (pirinç), mais (mısır), seigle (çavdar) ou orge (arpa). Le goût en est plus ou moins aigre, plus ou moins sucré, la consistance plus ou moins épaisse.
Beaucoup de pays de l’ancien empire ottoman ont gardé l’habitude de consommer cette boisson énergisante à base de farines de céréales légèrement grillées puis cuites avec de l’eau. On y ajoute de la levure de bière, de la mie de pain ou un peu de boza pour provoquer la fermentation.
Dans le Caucase, des familles d’origine turque préparent encore une boisson alcoolisée à 5° ou 6° comme on en trouvait dans les « bozahane » avant le XVIIIe siècle. A cette époque, de nombreuses boutiques furent fermées suite à l’interdiction de vente d’alcool.
Après 1839, la vente et la consommation de boza reprirent de l’essor grâce à une recette albanaise, à base de semoule de millet, légèrement sucrée, consistante et pratiquement non alcoolisée, assez proche de celle utilisée actuellement en Turquie.
Elle reste ici un symbole de convivialité et la boisson privilégiée des soirées hivernales en famille ou entre amis.
La boza bien fraiche, servie dans un verre, puis saupoudrée généreusement de cannelle, se déguste par petites gorgées, accompagnée de pois chiches grillés que l’on met généralement sur le verre de boza.
Vous pouvez vous laisser tenter par les nostalgiques vocalises du sympathique marchand mais la qualité du breuvage n’est pas garantie. Une fermentation trop avancée change le goût.


Faites plutôt le déplacement jusqu’au véritable sanctuaire de la boza à proximité de l’aqueduc de Valens dans le quartier de Vefa. Avant d’aller déguster votre boza, n’oubliez pas de vous munir d’un sachet de pois chiches grillés (leblebi) tout chauds. Tout est prévu, la boutique de fruits secs est juste en face…
Il ne vous reste qu’à pousser la porte du petit musée de la boza pour découvrir le décor vieillot, avec boiseries et colonnes miroitantes, qui n’a pas changé depuis 1930.
Atatürk, lui-même, a fréquenté ce lieu en 1937 et son verre est respectueusement exposé sous cloche.
Si vous appréciez les spectacles insolites de la rue, allez-y plutôt un dimanche en fin d’après-midi : vous y verrez le ballet des serveurs chargés de plateaux, distribuant les verres de boza aux clients qui attendent patiemment dans leurs voitures en stationnement.
A l’intérieur, l’activité est tout aussi intense. La dégustation peut se faire sur place mais les traditionnelles carafes de verre sont proposées pour la vente à emporter.



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C’est en 1876 que les frères Haci Sadık et Haci İbrahim, arrivés d’une province du Kosovo depuis quelques années et fabricants de boza dans le quartier de Vefa, choisirent ce nom comme marque déposée, celle qui existe encore aujourd’hui.
Adresse : Katıp Çelebi Cad. No104/1 Vefa Mah. Istanbul


Texte et photos publiés dans La Passerelle info No 50, janvier 2009

mercredi 18 novembre 2009

La citerne de Philoxenus... et celle de Théodose


Un enthousiasme un peu trop hâtif m’avait fait écrire le texte qui suit fin 2006… (publié dans le journal de La Passerelle No 41)

Capitale Européenne de la Culture en 2010, Istanbul se prépare activement à l’évènement. La culture dans tous ses états est accueillie à bras ouverts par la ville. Festivals, biennales, expositions, ouvertures ou rénovations de musées se succèdent à un rythme soutenu et l’on a parfois du mal à suivre. La presse s’en fait l’écho régulièrement et j’ai voulu vérifier ce qu’elle annonçait à propos de la citerne des mille et une colonnes.
Moins vaste que la citerne basilique mais plus ancienne, elle se situe également dans le quartier de Sultanahmet en face du tribunal, (adliye). Les ottomans, admiratifs, lui donnèrent le nom de « binbirdirek » bien que la citerne n’ait que 224 colonnes, ou peut être « bindirdirek », impressionnés par la singularité des colonnes superposées. C’est la première version qui est retenue généralement aujourd’hui.

Construite vers 330 sous le règne de Constantin le Grand elle aurait été commandée par Philoxenus, un sénateur romain sous le nom duquel on désigne aussi parfois la citerne.

Restaurée il y a quelques années et utilisée malheureusement depuis 5 ans comme centre touristique et commercial, essentiellement des bars, des restaurants et des boutiques de souvenirs, elle va devenir un musée. Bonne nouvelle ! Malgré son nom enchanteur évoquant les contes de Shérazade, le lieu a été amputé cependant d’une grande partie de son charme initial par la surélévation importante du sol au cours de la rénovation. En effet, la particularité de cette citerne tient dans la hauteur surprenante de ses colonnes composées de 2 fûts superposés et reliés par une bague de marbre qui soutiennent les voûtes 15 mètres plus haut. Cela n’est plus visible que sur une surface très restreinte préservée heureusement et témoignant du passé. Mais pourquoi avoir remblayé tout le reste ? Regrettable initiative et parfait exemple d’intervention abusive mais il semble que l’on veut réparer l’erreur ou au moins la faire oublier en redonnant à la citerne un peu de sa noblesse. De centre commercial elle va devenir centre culturel. Un programme de concerts et d’expositions est prévu et devrait démarrer à l'occasion du ramadan.
Début septembre 2006, toutes les boutiques et cafés étaient effectivement fermés et l’espace central était occupé par une centaine de tables installées pour un grand tournoi d’échec, mais je n’ai pas constaté la moindre installation ressemblant de près ou de loin aux aménagements précédant un évènement artistique. Une maquette de 2,80m reproduisant le palais du Boucoléon, résidence maritime dans l’enceinte du grand palais des empereurs byzantins, ainsi que des reconstitutions en trois dimensions occupent cependant la partie la plus éloignée de l’entrée. Naissance timide mais prometteuse par le choix du thème puisque le lieu est contemporain du Palais. Si le musée-citerne d’Istanbul devient l’écrin des palais byzantins engloutis, la curiosité va me pousser à refaire un petit tour du coté de Sultanahmet bientôt…

J’y suis retournée au printemps 2009 et l’endroit était lugubre, sans la moindre trace d’une quelconque activité culturelle. Le billet d’entrée de 10TL inclut une boisson chaude… maigre réconfort ! Des seaux sont dispersés un peu partout pour récupérer l’eau qui suinte des voûtes…

A tout hasard j’ai dirigé mes pas vers la citerne de Théodose, "Şerefiye Sarnıcı", construite entre 428 et 443 sous le règne de Théodose II
Elle constitue le sous sol du bâtiment bleu (anciennement mairie d’Eminönü), Piyerloti caddesi.


Ses 32 colonnes ne sont actuellement plus visibles car la porte est close… pour cause de restauration.
Réouverture incertaine, peut être en 2010…


lundi 9 novembre 2009

Istanbul à Paris


Avec la « Saison de la Turquie en France », impossible de se sentir vraiment dépaysé à Paris… Ce qui n’est pas pour nous déplaire !!!

mercredi 4 novembre 2009

Voyage au pays des Hittites - Yazılıkaya

Sur le site de Yazılıkaya

À moins de deux kilomètres au nord-ouest d’Hattuşa, se trouve un sanctuaire aménagé dans une anfractuosité naturelle du rocher. Il n’était pas couvert. Le culte hittite se pratiquait peut-être à l’origine à ciel ouvert. Les divinités du panthéon hittite s’alignent sur les parois. Le sanctuaire fut réalisé au XIIIe siècle av. J.-C. probablement par le roi Hattusili III. Son fils Tudhaliya IV s’est fait représenter dans la galerie et dans la chambre A avec le dieu Sarruma, fils du dieu de l’orage, Teshub, et de son épouse, Hébat (probablement une assimilation avec la déesse-soleil d'Arinna).




La chambre B contient un relief représentant douze dieux défilant en procession. Ils portent une coiffure conique, un glaive à lame courbe et des chaussures à bouts relevés. Ces dieux n’ont pas été identifiés avec certitude. Cette procession incarne le passage d’une année à l’autre, qui aurait lieu, selon une vieille croyance indo-européenne, pendant une période symbolique de douze jours.


Le ciel recommence à s’assombrir… Il est temps de trouver un endroit abrité. Les peupliers enflammés par l'automne se dressent comme des bougies…


De retour à Çorum, une visite au musée s’impose…

L’imposant bâtiment construit en 1914 abritait à l’origine un hôpital puis par la suite différentes institutions éducatives. Un incendie l’endommageât en 1988 et sa restauration commençât l’année suivante. Ce n’est que le 11 mars 2003 que le nouveau musée de Çorum fut inauguré dans ces locaux.
Les collections se trouvaient auparavant dans un autre bâtiment du centre-ville, depuis octobre 1968.
Les visiteurs ne se bousculent pas et le gardien nous accompagne tout au long de la visite, méfiance, désoeuvrement… ou les deux à la fois ? De nombreuses vitrines comportent une affichette précisant que les photos sont interdites…Et pas question d’enfreindre les consignes. Nous sommes sous surveillance rapprochée !
Le tableau de chasse est donc inexistant.


La nuit est tombée mais nous n’avons pas tout vu ! Il faudra revenir pour visiter plus en détail la ville de Çorum qui vaut le détour, la forteresse seldjoukide, le pont ottoman de Koyunbaba… voir absolument Şapinuva, autre ville hittite, le canyon d’Incesu et les paysages des alentours… Et aussi les cigognes noires… Au printemps peut-être !



Voir aussi Boğazkale (Hattusa) et Alacahöyük (Kuşara)

mardi 3 novembre 2009

Voyage au pays des Hittites - Hattusa

Entre temps, les nuages noirs sont partis plus loin… Expert en fouille, le chef de chantier… mais pas un pro de la pluie et du beau temps !

34 km plus au sud, allons découvrir Hattusa, la nouvelle capitale des Hittites à partir du XVIIe siècle av.JC, reconstruite par Hattusili I, un conquérant qui a mené de nombreuses campagnes pour agrandir ses territoires jusqu’à la Syrie. La cité avait été détruite au XVIIIe siècle av.JC par les princes de Kuşara, Pithana et son fils Anitta qui affirmèrent leur suprématie sur les autres peuples installés en Anatolie, vainquirent les rois du Hatti et s’installèrent à leur place. On situe la première capitale de cette principauté hittite à Kültepe près de Kayseri. Elle s'appelait Nesa. Les Hittites se nommeront eux-même les Nésites.  
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Sur le site de Boğazkale

Hattusa est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO depuis 1986.
Le site de Boğazkale est redécouvert en 1834 par un architecte français spécialiste et explorateur de ruines classiques, Charles-Marie Texier. Depuis la fin du 19e siècle ce sont les Allemands qui poursuivirent les fouilles.

Les nombreuses tablettes avec des écritures cunéiformes furent déchiffrées à partir de 1914 par le Tchèque B. Hrozný.
En 1994, la direction des fouilles a été confiée à Jürgen Seeher et depuis 2006 à son successeur Andreas Schachner, de l'Institut Archéologique Allemand.

La cité exerça une influence considérable en Anatolie et dans le nord de la Syrie au IIe millénaire av. J.C.
La capitale de l’empire hittite se caractérise par ses constructions monumentales et ses impressionnantes fortifications. Ces dernières reposaient sur un rempart de terre recouvert de pierres taillées. Le mur proprement dit, devait être fait de briques crues renforcées par des poutres de bois. Tous les 30 mètres environ, une tour rectangulaire s’avançait en saillie, comme le montre cette partielle reconstitution effectuée entre 2003 et 2005.



Les portes principales, en bois recouvertes de bronze, étaient flanquées de grandes tours. Les jambages de ces portes étaient décorés de sculptures de lion (porte des Lions XIV-XIIIe siècles av. J.-C.) ou de dieu (Porte royale ornée du relief du dieu de la guerre, Calcone). Un deuxième jeu de portes côté intérieur achevait de constituer une sorte de sas de sécurité.



Le passage souterrain de Yerkapi constituait une poterne de près de 83 m de long et passait sous les remparts.




Au sud de la citadelle, à Nisantaş, se trouve une inscription gravée sur une pierre de la chambre des hiéroglyphes. Cette inscription donne la généalogie du roi hittite contemporain du pharaon Aménophis IV. Si l’écriture cunéiforme était principalement utilisée sur les tablettes qui ont permis de connaître partiellement la vie quotidienne des hittites, les hiéroglyphes ornaient plutôt les monuments.


Bas-relief du roi Suppiluliuma II, chambre des hiéroglyphes


Au beau milieu des ruines, une pierre verte lisse et brillante, intrigue. Elle est censée apporter fertilité ou prospérité à ceux qui la touchent. Mais si les textes hittites déchiffrés évoquent à plusieurs reprises des pierres sacrées et leur pouvoir, aucun des écrits retrouvés ne fait allusion en particulier à une pierre cubique de couleur verte. Celle-ci avait peut être un rôle cultuel mais rien ne l’atteste.


Suite à l’invasion des peuples de la mer au XIIe siècle av. J.-C. et la destruction de la ville par le feu, le site restera plusieurs siècles abandonné avant d’être réoccupé par des Phrygiens au VIIe siècle av. J.-C.
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Lire aussi:
Et la suite de ce voyage: Yazılıkaya