dimanche 31 mai 2009

Şile en mai

Avant l'invasion de la plage...
Profitons d'un dimanche, ensoleillé mais venteux, pour admirer un paysage aux allures un peu bretonnes, sur les côtes de la mer Noire à une soixantaine de km d'Istanbul. Mais ici, le ciel et la mer changent vite de couleurs... Le temps de déguster "meze" et poissons au restaurant Vira... et les nuages gris se sont volatilisés.


samedi 2 mai 2009

1er mai 2009, fête du travail aussi en Turquie

Depuis le coup d’état du 12 septembre 1980, le 1er mai n’était plus un jour férié en Turquie.
Auparavant, le 1er mai était officiellement célébré comme fête du printemps. Ce qui n’empêchait pas le déroulement de manifestations se ralliant à la journée internationale de la fête du travail.
Mais le 1er mai 1977, de dramatiques événements se déroulèrent place Taksim lors du traditionnel défilé. Une fusillade et le mouvement de panique qui s’en suivit causa la mort de 34 personnes. L’extrême droite fut fortement soupçonnée d’être à l’ origine des tirs.
Depuis, la place Taksim n’est plus accessible aux manifestations, mais reste un symbole douloureux et cette année les représentants syndicaux avaient obtenu l’autorisation de commémorer ce jour tragique.
Pour la première fois, le 1er mai est devenu officiellement fête du travail et de la solidarité. (Écoles, administrations, banques et nombreuses entreprises fermées). La loi y faisant référence n’a été adoptée il y a seulement qu' une semaine. Autant dire que ce n’était pas gagné d’avance et il y a eu du flou pour suivre la consigne du jour chômé et donc seulement en partie férié…

Cette année encore les forces de l’ordre ont déployé un imposant dispositif pour empêcher l’accès aux manifestants et comme les années précédentes, canons à eau et gaz lacrymogènes ont été utilisés en abondance.
Beyoğlu a perdu pour un jour son ambiance bon-enfant et décontractée pour faire place à la tension, aux barricades, affrontements et vitrines brisées…

Les vendeurs de muguet n’étaient pas au rendez-vous pour la bonne raison que les célèbres clochettes blanches sont une denrée excessivement rare ici et à ma connaissance ne font pas partie de la flore turque. Pas la peine d’espérer en trouver un brin dans la forêt de Belgrade non plus. Il m’est arrivé une fois d’en trouver un pot chez un pépiniériste… exilé tristounet, il avait perdu son parfum…
...Mais il y en a tant d'autres ici!
J’ai cueilli cette année un petit bouquet de Spiraea. Sans odeur non plus, mais très printanier !